Olivier Croce
et Béatrice Durand, consultante RH au sein de son cabinet de conseil Human et Conseil ont partagé avec nous leur large expérience en tant que recruteurs à notre soirée LeRéseau.

Un « bon » recrutement, pour eux, c’est prendre en compte l’environnement de l’entreprise, du manager et de son équipe. C’est rentrer dans trois histoires, celle de la personne à recruter, celle de la personne avec laquelle elle va travailler et celle de l’entreprise.

De nombreuses personnes pensent que cela se joue entre le recruteur et la candidate (ou le candidat) or nous nous appuyons avant tout sur un cahier des charges. Pour nous, recruteurs, c’est aussi beaucoup de frustration : le client nous demande le candidat idéal qui est bien souvent le mouton à 5 pattes ! Notre valeur ajoutée de recruteur est d’ouvrir le champ des possibles et de présenter des candidats aux compétences attendues pour ses missions mais aussi pour s’inscrire aux projets de l’entreprise et d’une organisation d’équipe.

Une vision plus moyen terme pour contenter les 2 parties. La cerise sur le gâteau : recruter le candidat outsider sur lequel le client n’aurait jamais parié sans nous !

Le marché de l’emploi « visible » est infime. Le principal est invisible. Aussi, se créer un réseau et l’entretenir est la clef de la recherche d’emploi. Travailler son réseau aujourd’hui passe par le digital. LinkedIn est le média professionnel de référence. C’est quand on ne cherche pas qu’il faut être active(f). Le retour sur investissement est sur le long terme. Il est utile aussi d’avoir une culture économique (par la presse : s’intéresser aux préoccupations des entreprises cibles et de leur environnement…).

Quelques constats sur la singularité de chacune/chacun, du point de vue d’Olivier et de Béatrice.

L’exercice du recrutement est plus compliqué pour une femme à cause des codes en vigueur.

   L’homme 

 –   S’expose plus lors des entretiens

–  Sur 10 critères annoncés même s’il en a que 4, il va postuler

– L’homme fait un enjeu majeur de la rémunération, c’est une question de statut social.

– Il donne sa condition rapidement

– Il prépare mieux son entretien

 

 

La femme

  – La femme a tendance à cacher ses problèmes

– La femme ne postulera que si elle a les 10 critères

– Elle est plus vulnérable en entretien (plus dans le subjectif « qu’est-ce qu’elle /il va penser de moi ? ») alors que je suis neutre

– Elle s’expose peu

–  Elle est moins demandeuse en rémunération

Les préjugés sur la femme : moins cher + moins disponible + pas de plan de carrière + beaucoup d’ennuis

Au-delà de la compétence, de l’expérience… 90 % du recrutement se fait sur la base de la personnalité, du non verbal – un enjeu majeur.

En termes de reconnaissance, nous pouvons dire que l’homme est en reconnaissance plutôt matérielle quand la femme va être plus dans une reconnaissance de sa propre valeur.

Et du côté de la nouvelle génération ?

Plus attachée à l’environnement et à l’équilibre vie pro/perso.

Nous constatons une problématique de savoir-être chez certains. Ils sont souvent surqualifier (diplômes…)  et, dans le même temps, ils n’ont pas été assez préparés dans leurs études à cette dimension essentielle qu’est le savoir-être. D’où des frustrations.

Plan de vie/plan de carrière

20 à 40 ans dans l’avoir et 40 à 60 ans dans l’être

Et en interne comment cela se passe-t-il ?

 Le meilleur parcours pour évoluer en interne ? Un partenariat avec son manager. La cooptation est la meilleure source, 40% des personnes qui évoluent en interne le font par la cooptation grâce :

  • au manager
  • au RH en support
  • aux collègues
  • à LinkedIn
  • à une lettre /mail au directeur opérationnel concerné
  • ….

 

Quatre critères pour ne pas retrouver son CV à la poubelle :

  • Il faut référencer son CV comme son site
  • Utilisation de mots clés
  • La discrimination se fait sur l’âge plus que par le sexe (exemple : les femmes entre 28 ans et 35 ans, risque de grossesse)
  • Savoir rédiger son profil sur LinkedIn (le CV va mourir à terme). Le profil sur LinkedIn reste une valeur sûre (on ne peut pas mentir sur celui-ci).

Que se passe -t-il en dehors de la France ?

  • Aux États-Unis seulement 10% du recrutement se fait par CV.
  • En Allemagne, les « trous » dans les CV sont acceptés (en France, non)

Alors qu’attendez-vous pour vous réaliser ?

  1. Investir sur soi-même
  2. Apprendre à lâcher (son perfectionnisme entre autres)
  3. Avoir de l’ambition
  4. Se projeter professionnellement
  5. Se rendre visible
  6. Etre encore plus maligne parce que c’est plus difficile et pour être meilleure il faut être pro-active
  7. Se trouver un mentor
  8. Se faire aider par ses ainées, ses consoeurs : le RESEAU !
  9. Faire de la veille concurrentielle et vous marketer en constance
  10. Etre actrice de son parcours

Ne pas avoir peur d’être mobile dans l’entreprise ou en dehors et STOP à la culpabilité (sur sa progéniture ou autre : faites-vous aider, partagez les tâches…).

Oser perdre et gagner pour SOI !!!

A vos agendas,

networkez tous les jours 30 mn est le mot de la fin !

 

Merci Béatrice et Olivier pour ce duo !

Efficace et plein de générosité !