Même si nous espérons éduquer nos filles et nos garçons de la même façon, nous ne pouvons pas éduquer juste un enfant. Nous éduquons des filles ou des garçons.
J’ai répondu aujourd’hui aux questions d’Eddy Gawron de Radio Scoop Lyon. Cliquer ici pour écouter.
Je crois que l’important, dans l’éducation, n’est pas de savoir si l’on élève une fille ou un garçon mais plutôt quelle fille ou quel garçon. Notre société, notre culture, notre héritage familial nous pousse et nous influence vers des stéréotypes sexués.

  • Une fille est gentille, douce et trouve son équilibre dans un métier où elle prend soin des autres.
  • Un garçon est fort, stratégique et trouve son équilibre dans un métier où il part à la conquête du monde ou de la matière.

Il y a juste un gros problème avec ces stéréotypes: ils mettent des limites à nos enfants, filles comme garçons.
Votre fils aime les enfants et veut devenir puericulteur: c’est louche! (D’ailleurs, je viens juste de rajouter ce nom de métier à mon dictionnaire qui ne le connaissait pas). Tant pis, orientons-le vers les métiers du bâtiment.
Votre fille veut devenir maçonne? Elle est surement moche et lesbienne. Tant pis, orientons-la vers le secrétariat. Ah… C’est moins payé que maçonne? Dommage.
Quand les stéréotypes nous tiennent, ils nous limitent dans nos capacités, nos compétences.
Un chiffre qui mérite réflexion: la majorité des femmes travaillent dans 6 des 31 catégories socioprofessionnelles. Si ce n’est pas limitant….
Permettons à nos enfants de développer toute leur richesse humaine et apprenons à dire à nos fils: “c’est chouette que tu aies consolé ton copain” et à nos filles “c’est chouette que tu ailles jouer au basket avec tes potes après l’école”….
Parentalement vôtre.
Nathalie