Ces derniers temps, les coachs fleurissent à tous les balcons : coach sur paquet de céréales, coach pour relooker votre intérieur, coach pour votre vie amoureuse, coach pour maigrir, coach pour l’éducation des enfants (c’est mon métier), coaching de vie…
les critiques envers les coachs sont relativement féroces dans les ouvrages et les articles parus ces derniers temps.
Alors, que penser de tout cela? Faut-il crier haro sur les coachs?

Première critique: tout le monde peut être coach. C’est vrai. Ce n’est pas un titre protégé. Il faut donc être vigilant et s’assurer que le coach ou le consultant auquel on s’adresse a une formation sérieuse et surtout qu’il continue à se former et à se faire superviser. Une formation sérieuse n’est pas forcément synonyme de formation universitaire. Une formation sérieuse est une formation qui s’est déroulée sur un temps assez long (plusieurs années) et qui comprend de la supervision ou de l’analyse de pratique. Ce qui veut dire que le coach, comme le thérapeute, comme le médecin, comme le mécanicien, a une formation théorique pratique contrôlée par des praticiens. Vous ne confieriez pas votre voiture à un mécanicien qui a eu son diplôme en lisant des livres sans voir une voiture. Évitez les professionnels qui n’ont pas eu “d’apprentissage”, c’est-à-dire de pratique supervisée. C’est vrai pour les thérapeutes, les chirurgiens esthétiques, les diététiciens, les coachs etc….

La deuxième critique est que le coach est orienté vers la performance, promet des résultats mirobolants et une vie toujours meilleure comme une vulgaire publicité pour une voiture.
Oui, il existe des coachs qui surfent sur la vague de la recherche de la perfection. Je ne me reconnais pas dans cette approche là.
Les gens qui viennent mes ateliers ou en coaching individuellement, viennent chercher deux choses :

  • Une compréhension des raisons qui les ont fait agir d’une manière plutôt qu’une autre jusqu’à présent : D’où leur viennent leurs normes ? D’où viennent les pressions (bonnes ou mauvaises) qui les influencent ? Une fois cela exposé, les parents peuvent alors faire de véritables choix et vivre selon leurs valeurs
  • De nouvelles façons de faire, de pratiquer leur Parentalité : poser des règles, les limites, parler efficacement leurs enfants, résoudre des conflits…la performance, il ne faut pas la confondre avec le désir légitime des personnes qui consultent d’avoir un certain type de résultat. Par exemple, lorsque des personnes amènent leur enfant pour que je trouve avec lui/elle les meilleures façons d’augmenter ses résultats scolaires, il est normal qu’ils s’attendent à une amélioration. Mais nous faisons préalablement un travail autour de la demande des parents, de la demande de l’enfant et de la réalité de ce qu’il est possible de faire pour aboutir à un contrat. Nous sommes alors bien loin de vendre la performance à coups de formules marketing.

Troisième critique: le coaching est commercial. Si l’on entend par là que les coachs gagnent de l’argent, c’est vrai et c’est normal si c’est leur métier. Et il n’y a pas de honte à se faire payer correctement. Je dirais même que je suis personnellement irritée par les coachs qui pratiquent des tarifs bradés voire pratiquent gratuitement. J’en déduis qu’ils ne vivent pas vraiment de leur activité ou bien qu’ils ne déclarent pas leur revenus (ce qui n’est pas éthique). Un bon coach est un coach formé qui continue à se former, pas quelqu’un qui a fait un stage d’initiation de telle ou telle pratique avant d’ouvrir un cabinet. Quand vous le consultez, vous achetez ses compétences et elles ont forcément un prix.
Certaines officines ont également des pratiques critiquables: elles font miroiter à des parents qui sont venus se former chez elles la possibilité de devenir coach à leur tour. Évidemment, le coaching est une vraie profession et si certains coachs sont capables de faire de la formation professionnelle, ce n’est pas le cas de ceux qui sont insuffisamment formés. Retour donc à la critique numéro 1!

Conclusion: Comme dans toutes les professions, il y a des abus mais charger les coachs de tous les maux semble pour le moins exagéré. Je pense qu’il faut vraiment choisir son coach avec soin, lui poser des questions sur sa formation et se méfier des promesses mirobolantes. Le coaching, pour être efficace, a un certain cout et prend un certain temps.

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