Lorsque je veux exercer mon autorité auprès de mes enfants, j’ai la possibilité de le faire de six façons différentes :

  • je peux être rigide
  • je peux être critique
  • je peux poser des règles non négociables (efficace)
  • je peux poser des règles négociables (efficace)
  • je peux être complaisant
  • je peux être négligent.

Etre critique est une attitude fréquente. En général, on a l’impression que l’on apprend quelque chose à nos ados ou à nos enfants lorsqu’on les critique. Et puis, on a tellement, nous-mêmes, entendu de critiques que l’on peut avoir du mal à imaginer faire autrement.
Malheureusement, la critique est un piège dans lequel on se retrouve vite enfermé.

Le piège de la critique:

Ce piège se referme lorsque l’on est pris dans des conflits de pouvoir fréquents et inutiles avec son enfant.

En général, le parent répond au comportement inadéquat ou à une demande inadéquate en « escaladant » la critique, les menaces, les cris (et peut-être finalement les coups).
Ce genre de comportement revient en général en « boomerang »: la colère du parent monte, se transforme ensuite en rancœur et mène à l’hostilité entre l’enfant et le parent. C’est un cercle vicieux. Le conflit précédent sert d’excuse au conflit suivant.

Exemple : une fille de 13 ans s’est fait voler son portable à l’école.

Les parents : « tu vraiment trop nulle. On te l’avait bien dit”.

la fille : « mais c’est pas de ma faute! C’est quand même pas moi qui l’ai volé! Avec vous, c’est toujours pareil. c’est toujours ma faute!”

Les parents : « ouais est avec toi c’est toujours pareil aussi! Tu ne prends jamais soin de ses affaires! Quand je pense à ce que ça nous coûte! On voit bien que ce n’est pas toi qui payes!”

La fille : « oui c’est ça, va! Et je sais, quand vous étiez petits, vous aviez une orange à Noël. De toute manière, on ne m’écoute jamais dans cette famille. Puisque c’est ça, je m’en vais. »

Ici, on voit bien que toute la rancœur accumulée va resurgir à la prochaine difficulté.

De plus, les parents n’ont pas fait face au problème qui reste entier : le vol du portable.

L’ado ne tirera aucune leçon de ce qui s’est passé. La critique, trop forte, l’empêche de réfléchir à sa part de responsabilité. De plus, l’ado apprend que dans certains cas, elle n’est pas protégée.

Conclusion :Si les « bagarres » de ce type se produisent souvent, il est temps que de trouver une autre façon de faire face au problème.

le piège de la critique est souvent accompagné du piège : « ne fais pas attention à eux ».

Le piège de « ne fais pas attention à eux »:

Ce piège consiste à ignorer les enfants quand ils jouent calmement ou quand ils se comportent correctement. Si les bons comportements sont considérés comme évidents et ne sont pas encouragés activement, ils vont se produire moins souvent et seront remplacés par les comportements inadéquats qui, eux, provoquent l’attention.

Conclusion: encourager et récompenser les comportements positifs que vous voulez voir plus souvent au lieu de consacrer tout votre temps à pointer les comportements négatifs.

Et vous? Que préfèrez-vous? Que l’on vous dise que le repas que vous avez préparé était bon? ou que la salade manquait de sel?

Il ne s’agit pas de féliciter indûment à tour de bras mais d’encourager ce que nos enfants et nos ados font de positif.

Bon courage dans votre tâche la plus noble: élever vos enfants!