Depuis plusieurs mois, j’ai remarqué que je reçois de plus en plus de jeunes filles qui ont des problèmes relationnels au collège et au lycée.

Évidemment, au départ, cela semble assez banal, des trucs de gosses dont les parents n’ont pas envie de se mêler. Et je comprend cela fort bien ayant été jeune moi-même (eh oui même si je viens de passer dans la catégorie sénior en décembre!).

Mais finalement, à y regarder de plus près, on est assez loin de ce que j’ai connu avec les pestes de service (école de filles oblige. Oui, je suis une sénior car j’ai connu les écoles non mixtes jusqu’en CM2), les potins et les “si tu ne veux pas faire ça, je dirai aux autres de ne plus jouer avec toi!”. Je rappelle aussi qu’à l’époque, le téléphone était cher et qu’il fallait demander la permission pour l’utiliser….

Aujourd’hui, je constate que l’usage des réseaux sociaux, chats et sms provoquent une confusion sur ce qu’est l’amitié.Grâce aux réseaux sociaux,  les jeunes filles échangent très facilement sur leurs doutes, difficultés, états d’âmes. C’est très facile quand on ne voit pas la personne. On se laisse aller à des confidences, poussée par des réponses laconiques “trop pas cool”, “vdm” etc… Logiquement, les jeunes filles ont alors tendance à penser que la personne qui les a “écouté” est une vraie amie…parce qu’une vraie amie est quelqu’un qui écoute….

Oui mais là, il faut recadrer. Une vraie amie est quelqu’un qui écoute mais pas uniquement, pas forcément tout de suite et surtout, elle ne fait pas que cela. Une vraie bonne amie, c’est quelqu’un avec qui on partage des idées, des valeurs, des activités et de la présence en face à face et avec qui on peut être qui on est sans se cacher.

Et c’est parce que la confiance et l’intimité se développent dans les deux sens que l’on prend ensuite le risque de s’exposer.

En tout cas, ce n’est certainement pas l’inverse!
Alors allez vite discuter avec vos enfants de ce qu’est un vrai ami, une copine/un copain et dites leur bien qu’ils ont surtout des collègues à l’école (et non pas des camarades comme on voudrait leur faire croire…).