Oh, la rentrée vient juste de se terminer et déjà apparaissent les premiers symptômes d’épuisement chez les mères de famille.
En même temps, que voulez-vous, après deux mois de vie un peu plus relax, avec des horaires plus flexibles, on s’habitue à prendre son temps…
Et tac, voilà la rentrée. Fin aout, la course commence au rayon du supermarché : les grands cahiers, normaux ou maxi ? Zut, on a oublié la pochette à 3 rabats. Non, celle-là, c’est celle à deux rabats. Si on se trompe, ça ne va pas. Ce n’est pas du tout la même chose, voyons !
Courses à travers les rayons du supermarché, transpiration au front et crayons à la main. Ah vous savez, Madame, nous, on prend deux caddies, un pour chaque enfant parce que sinon, on ne s’en sort pas. Vivement qu’ils soient au lycée et qu’ils choisissent ce qu’ils veulent comme fourniture !
Arrive ensuite la rentrée elle-même et la deuxième course dans les magasins parce qu’un truc vient d’être rajouté sur la liste et il le faut pour DEMAIN ! Vous travaillez jusqu’à 19h ? Vous voilà obligé-e de faire un mot d’excuse. S’excuser de travailler en ces temps de chômage, on aura tout vu.
Enfin le week-end se profile à l’horizon. Farniente ? Que nenni ! Il faut inscrire les enfants aux activités : sports, dessin, musique…Si vous avez de la routine, vous avez déjà pensé à faire le certificat médical chez le médecin en 5 exemplaires et des photos en 10.
Epuisé-e, vous rentrez chez vous avec la liste des dates/heures des entrainements et des matchs et mentalement, vous essayez de résoudre la quadrature du cercle : comment emmener Justine à la piscine en même temps que vous devrez récupérer Justin au basket à la même heure et Basil chez l’orthophoniste (qui a enfin eu un créneau pour vous).
Puis vous prenez également conscience que vous allez passer un certain nombre de week-end à faire des déplacements pour des matchs, les samedis et les dimanches au lieu de peigner la girafe dans votre lit (allez, encore un petit quart d’heure et je me lève. C’est si bon d’avoir le temps de prendre son petit déjeuner). Alors vous envisagez quelques minutes de vous mettre à travailler le samedi….
Déjà fatigué-e ? Ce n’est pas étonnant !
Qu’est-ce qui nous empêche de prendre le temps de vivre pendant l’année scolaire, comme pendant les vacances ?
Cette terrible pression sociale et culturelle qui nous fait croire que nous, parents, avons le devoir, l’obligation morale de développer chez nos enfants tout leur potentiel. A fond.
Et il faut commencer tôt, parce qu’on ne sait jamais. Si notre enfant ne développe pas son potentiel, il ne réussira pas. Et on leur fait, pour leur bien, des emplois du temps de ministre.
Chabal a commencé le rugby à 17 ans. Jimi Hendrix a commencé la guitare à 15 ans. J’ai appris le suédois à 20 ans. Arrêtons de vivre dans l’urgence et la croyance que tout est fichu si on n’a pas commencé à 6 ans !
La motivation et la quantité de travail que l’on est capable de fournir quand on est plus âgé compensent le fait de commencer (trop) tôt. Et les enfants ont besoin d’avoir du temps de s’ennuyer et les parents le temps d’être tranquilles.
Bonne rentrée à toutes et à tous !