Voici un extrait de l’article écrit par Maryse Hania et paru ce mois-ci dans L’On Top (rubrique : “Ne ratez pas le coach”)
Issue du cocon et produit par la chenille, la soie est un tissu précieux. Tout comme l’est la construction de votre moi, le « soi ». Prendre conscience de son intelligence créatrice pour la libérer, faire les choix qui seront les vôtres, vous feront gagner non seulement en crédibilité mais aussi en sérénité. Parce que la cohérence personnelle renforce le charisme professionnel. Commencer à emprunter la « Route de Soi » Ó aujourd’hui, c’est investir pour votre bien-être et trouver les fils de votre réussite.

L’affirmation de soi, une forte demande des femmes

L’affirmation de soi est un défi majeur chez la plupart des femmes. Lors des demandes d’accompagnement (coaching, bilan de compétences), j’ai observé que les managers femmes ont plutôt des demandes telles que “comment m’affirmer” ou “comment avoir confiance en moi”, alors que les hommes n’en expriment pas directement la demande. Ils disent plutôt : « comment motiver une équipe ?», « comment faire exécuter mes décisions ? »… Nous avons appris tout jeune à lire et à écrire mais nous n’avons pas appris à interpréter ces formes de communication dans toutes leurs dimensions personnelles et culturelles, en bref à dénouer ces « fils ».

Pourquoi cette demande montante autour de l’affirmation de soi ?

Le mode de fonctionnement très hiérarchisé des années 1950-1990 a fait place à un monde flexible où les projets multiservices au sein (et entre) des entreprise et la montée en compétences à tous niveaux, requièrent plus d’écoute et d’attention dans le management. Les valeurs montantes sont “l’empathie, l’adaptabilité, l’altruisme, la loyauté, la compassion “.
Or, 49% des femmes trouvent qu’elles ont du mal à exprimer leur leadership alors même que des qualités dites féminines sont privilégiées dans les formes actuelles d’organisation. Lors de nos séminaires, elles l’expriment sous des formes telles que « Comprendre pourquoi je n’arrive pas à me projeter dans une carrière», « savoir mettre en valeur mes compétences », « progresser dans l’art de dire non », …

L’hypothèse qui sous-tend mon approche : la « Femme », outre son histoire personnelle, se voit imposer des rôles et des comportements qu’elle doit adopter pour répondre à l’attente de sa famille, de ses amis de son groupe social ou culturel, pour rester en accord et limiter le stress d’être différente. Les stratégies des parents en termes d’éducation, l’école et les lieux sociaux encouragent ce processus. Cette pression est non consciente, et passe par des croyances limitantes telles que « il faut choisir : élever ses enfants ou travailler », «Seuls les hommes peuvent gérer les choses importantes » …

Cela s’est traduit, au niveau professionnel, par des ambitions féminines bridées par une conscience aigue des freins (difficultés à se projeter dans la réussite, une ambition moindre), de l’ «opt-out » (décision volontaire de suspendre sa carrière) et en résultante, des femmes sous-représentées aux postes clés dans l’entreprise. Toutes les études que j’ai pu lire convergent pour montrer que pendant que les hommes se forgent un avenir, les femmes mènent une double carrière professionnelle et familiale.